Communiqué de presse
Le 28 avril 2022
Une nouvelle étude montre la nécessité d’ordonner l’arrêt de la dégradation des forêts causée par la coupe à blanc des forêts anciennes
FREDERICTON – Les résultats démontrant une grave perte de biodiversité dans les forêts du Nouveau-Brunswick ont été publiés aujourd’hui dans la revue numérique Nature Ecology & Evolution par une collaboration internationale de scientifiques dirigée par le Néo-Brunswickois Matthew Betts, actuellement professeur d’écologie forestière à l’Oregon State University.
Les scientifiques ont examiné dans quelle mesure la dégradation des forêts – la réduction ou la perte de la complexité biologique – sous la forme de coupes à blanc, puis d’éclaircies ou de replantation d’espèces d’arbres uniques, affectait l’habitat des oiseaux et les tendances à long terme des populations d’oiseaux.
« Les conclusions des scientifiques devraient inciter le ministre des Ressources naturelles, Mike Holland, à ordonner l’arrêt de la dégradation des forêts causée par la coupe à blanc des forêts anciennes, suivie de l’éclaircissement de la repousse ou de la replantation d’une seule espèce d’arbre », a déclaré le chef du Parti vert, David Coon.
Les espèces dont l’habitat a le plus diminué sont le roitelet à couronne dorée et la paruline orangée, avec sept espèces au total dont l’habitat a diminué de plus de 25 %.
La perte d’habitat était fortement liée au déclin à long terme des populations d’oiseaux, en particulier pour les espèces vivant dans les forêts anciennes. Les chercheurs estiment qu’entre 33 et 104 millions d’oiseaux ont disparu en raison de la dégradation des forêts au cours des 35 années de l’étude.
« Le Comité permanent sur les changements climatiques et l’intendance de l’environnement a recommandé dans son premier rapport à l’Assemblée législative que le ministre Holland remplace ces pratiques nuisibles à la forêt par des pratiques d’exploitation forestière écologiquement appropriées », a déclaré M. Coon. « Il est membre de ce comité et a la responsabilité d’agir en fonction de ses recommandations qu’il a soutenues. »
L’étude complète est disponible ici (en anglais) : https://www.nature.com/articles/s41559-022-01737-8%20?utm_campaign=related_content&utm_source=ECOEVO&utm_medium=communities