Home » Réforme des soins de santé et pénurie de médecins

Réforme des soins de santé et pénurie de médecins

by Intern Two
748 views

David Coon – Fredericton Sud

Les appels à mon bureau de circonscription de la part d’électeurs qui n’ont pas de médecin de famille ou qui sont sur le point d’en perdre un se sont multipliés au cours des derniers mois. Fredericton a perdu 4 de ses médecins au cours de la dernière année. Malgré l’embauche de nouveaux médecins et d’infirmières praticiennes, la liste d’attente des patients ne cesse de s’allonger, car nous perdons plus de médecins que nous en gagnons.

La crise s’aggrave et les gens sont désespérés. Certains de ceux et celles qui m’ont contacté sont sur la liste d’attente depuis des années. Certains ont de graves problèmes de santé ou sont âgés. Ils ont tous besoin d’être suivis par un médecin de famille ou une infirmière praticienne qui connaît leurs antécédents médicaux. Ce sont des personnes qui devraient être prioritaires, et pourtant, pendant des années, la liste n’a pas bougé.

Depuis ma première élection en 2014, j’ai défendu un rôle plus important dans notre système de santé pour d’autres fournisseurs de soins primaires comme les infirmières praticiennes et les sages-femmes. Une clinique d’infirmières praticiennes a récemment ouvert ses portes sur Regent Street. Elle permettra de retirer de la liste 6 000 patients de la région de Fredericton. Malheureusement, le recrutement semble se faire à pas de tortue. Il doit y avoir un plus grand sentiment d’urgence à la hauteur de la crise.

De plus, la clinique accueillera les personnes qui n’ont pas besoin de soins d’urgence aux urgences de l’hôpital Chalmers.

Le système de recrutement des médecins est tellement inefficace que la ministre de la Santé, Dorothy Shephard, a déclaré en avril que son ministère prendrait en charge le recrutement des médecins d’Horizon et de Vitalité. La ministre Shephard a fait remarquer que les membres de la classe de diplômés de l’école de médecine du Nouveau-Brunswick n’avaient même pas été contactés par les autorités sanitaires. 

Le plan de réforme de la santé tant attendu a été présenté le 17 novembre, mais, malheureusement, il n’offre pas beaucoup de réformes à long terme. Cela se voit dans son titre, Stabiliser les soins de santé : Un appel à l’action urgent. Le rapport reconnaît l’urgence de la situation, mais ne présente qu’un plan provisoire pour stabiliser un système de soins de santé qui bat de l’aile.

Une partie du plan consiste à créer une clinique provinciale virtuelle, sans rendez-vous, où les patients peuvent accéder à des soins virtuels ou en personne par le biais d’un réseau de fournisseurs, en attendant de trouver un fournisseur de soins permanent. La gestion sera privatisée et confiée à Medavie, ce qui laisse entendre que la gestion privée des soins de santé publics va encore s’étendre dans un avenir proche. C’est inquiétant, surtout si l’on tient compte des préoccupations de la vérificatrice générale concernant le rendement de Medavie dans la gestion des services de soins infirmiers et d’ambulance extra-muraux, sans parler de l’évolution inquiétante vers la privatisation des soins de santé. D’autres parties du plan prévoient des mesures visant à réduire les temps d’attente pour les chirurgies, à améliorer l’accès aux services de santé mentale et de toxicomanie et à permettre aux personnes âgées de rester chez elles plus longtemps.

À court terme, toute personne sur la liste d’attente d’un médecin devrait maintenant avoir accès à des soins de santé primaires sans avoir à recourir aux urgences, mais ce n’est pas la même chose que de recevoir des soins constants de la part de sa propre équipe de soins familiale.