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Motion: Motion sur le débat d’urgence sur le glyphosate, 13 juin, 2019

by gcvadmin
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L’épandage du glyphosate sur les terres de la Couronne et sous les lignes de haute tension pose
des risques pour l’environnement, pour la faune et pour la santé du public du Nouveau-Brunswick. Il
y a urgence, car le ministre de l’Environnement et Gouvernements locaux doit en conformité avec les
articles 11 et 14 de la Loi sur le contrôle des pesticides attribuer des permis pour l’épandage prévu
aux mois d’août et septembre. Étant donné que l’Assemblée législative ne prévoit pas se réunir avant
la fin de la saison d’épandage, il y a aujourd’hui urgence.

C’est une question d’importance provinciale qui n’a pas été traitée adéquatement par l’Assemblée
législative.

J’ai, avec le député de Restigouche-ouest, déposé en 2017 la plus grande pétition jamais présentée
à notre Assemblée législative afin d’interdire l’épandage de l’herbicide glyphosate sur les terres de la
Couronne et les lignes de transport de l’énergie électrique au Nouveau-Brunswick. Au cours des trois
dernières années 34,832 Néo-Brunswickois ont signé cette pétition et ils méritent d’être écoutés.

Il existe de plus en plus de preuves scientifiques quant aux effets négatifs de l’épandage du
glyphosate sur plusieurs espèces, dont l’espèce humaine. Douze scientifiques et épidémiologistes
reconnus ont publié en 2016 dans la revue Environmental Health une déclaration de consensus
faisant état de la contamination de l’eau potable par le glyphosate et de dommages au foie et au rein
des animaux par glyphosate aux niveaux couramment jugés sécuritaires par les agences de
règlementation. Ils concluaient aussi que les données de toxicologie et les évaluations des risques
ne sont pas suffisantes pour affirmer que l’usage du glyphosate aux niveaux actuels est sécuritaire.

Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) de l’Organisation mondiale de la santé a
déclaré en 2015 que le glyphosate est pour les humains un «carcinogène probable».  Les herbicides
à base de glyphosate augmentent chez ceux qui y sont régulièrement exposés le risque de
développer un lymphome non hodgkinien. L’Agence de la santé publique du Canada a découvert, en
comparaison avec le reste du Canada, un taux sensiblement plus élevé de lymphomes non
hodgkiniens chez les hommes du N.-B.

En raison de la portée et de l’urgence de cette question, je demande en conformité avec l’article 45
du Règlement de l’Assemblée législative du N.-B. la tenue d’un débat d’urgence au sujet de
l’épandage du glyphosate sur les terres de la Couronne et sous les lignes de haute tension de
Énergie NB. Nous avons la responsabilité de faire preuve de précaution lorsque nous faisons subir
des risques à notre environnement. Le ministre peut prévenir le risque en refusant de délivrer les
permis comme l’y autorise le paragraphe 11(3) de la Loi sur le contrôle des pesticides.