S’abstenir de voter sur la suppression de l’exemption parentale de notre loi sur la vaccination obligatoire n’est pas une décision que j’ai prise à la légère. Mes collègues et moi-même avons choisi cette décision afin de faire une déclaration que nous avons tous estimé importante. Je ne m’oppose pas à la suppression de l’exemption parentale de notre loi sur la vaccination obligatoire pour les élèves, lorsqu’elle est nécessaire, mais il doit y avoir une très bonne raison de le faire, car les conséquences sont que certains enfants seraient interdits d’école.
La vaccination obligatoire dans les écoles publiques est en place au NB depuis 1982, et je la soutiens de tout cœur. Je suis fier que nous soyons l’une des deux seules provinces à disposer de ce type de loi. Après 38 ans d’exemption parentale, seulement 1 % des élèves sont exemptés – et cela inclut les enfants qui ne peuvent pas être vaccinés pour des raisons médicales. Je suis favorable à des programmes de vaccination efficaces. J’ai confiance dans la science des vaccins, dans leur efficacité à prévenir les maladies, et je pense que tout le monde devrait se faire vacciner s’ils le peuvent.
Je soutiens l’idée du projet de loi, mais pas sa mise en œuvre. Aucune justification de santé publique n’a été fournie pour la suppression de l’exemption pour le moment, et notre médecin hygiéniste en chef a déclaré à la commission des modifications législatives qu’elle ne sait pas s’il est nécessaire de la supprimer. J’ai proposé un amendement qui représentait un bon compromis, mais il a été rejeté. Le ministre de l’éducation a déclaré qu’il voulait supprimer l’exemption pour envoyer un message aux personnes qui croient aux théories du complot et au mouvement anti-vaccins, et pour éviter la possibilité qu’un grand nombre de parents l’utilisent à l’avenir, mais les conséquences de le faire maintenant seraient de priver inutilement les enfants d’une éducation publique de qualité. Cela ne devrait être fait que si le bien commun l’exige.
Nous devons absolument simplifier la suppression de l’exemption parentale, au cas où les taux de vaccination chuteraient, ce qui présente un risque pour la santé des élèves de notre système scolaire. Nous devrions donc en faire un outil dans notre boîte à outils de santé publique, mais il devrait être utilisé sur les conseils du médecin hygiéniste en chef, afin de ne pas exclure inutilement les enfants de notre système scolaire public et de leur refuser l’accès à une éducation publique de qualité. Je soutiendrai volontiers un projet de loi qui permet au ministre de la santé ou au ministre de l’éducation de supprimer l’exemption lorsque cela est nécessaire pour protéger la santé publique des élèves, sur les conseils du médecin hygiéniste en chef.