Une chose que j’ai apprise en essayant d’aider les électeurs sans-abri à trouver un logement abordable est que, parfois, le logement n’est pas suffisant. Certains sans-abri chroniques sont aux prises avec une maladie mentale et/ou des dépendances, ce qui peut avoir contribué à leur situation de sans-abri. S’il est important de trouver un logement le plus rapidement possible, il faut également mettre en place des mesures de soutien solides, cohérentes et constantes pour s’assurer qu’ils restent logés. Sans soutien continu, ils peuvent se retrouver à nouveau dans la rue en quelques mois.
Dans ma propre circonscription, j’ai vu comment le travail de collaboration entre les organismes communautaires, les organisations à but non lucratif et le gouvernement a permis de reloger avec succès de nombreuses personnes sans-abri et de créer un soutien pour les personnes qui luttent contre l’itinérance et les dépendances. Des initiatives récentes telles que le refuge Out of the Cold, le Centre de rétablissement Riverstone et le Centre d’apprentissage Phoenix me viennent en tête.
Et pourtant, le problème persiste, et même s’aggrave. Malgré les meilleurs efforts de bien des gens, le nombre de personnes dormant dans la rue, dans le froid, semble augmenter chaque année. Cela a suscité l’inquiétude du public et des entreprises des alentours. Pourquoi sont-ils dehors dans le froid? N’y a-t-il pas de place dans les refuges? Préféreraient-ils être dans la rue plutôt que dans un refuge bondé? Il semble manquer quelque chose à tous les soutiens et aux nouveaux refuges.
L’une des dernières pièces se met en place.
Le City Motel sera converti en logements abordables qui comprendront le genre de soutien intense et quotidien nécessaire aux sans-abri les plus complexes et les plus difficiles à loger. J’ai bon espoir que ce nouveau projet, fruit du travail et des efforts de la Société John Howard, avec le soutien de Centraide et de nouveaux fonds pour un relogement rapide du gouvernement fédéral, sera enfin la solution que nous avons tous recherchée. Comme le dit le directeur général de la Société John Howard, John Barrow, l’objectif est d’éliminer le besoin de nouveaux refuges, c’est-à-dire d’éliminer l’itinérance. Ce dont il parle, c’est de Logement d’abord, le modèle sur lequel repose une grande partie de la défense des sans-abri à Fredericton.
Logement d’abord a été adopté par de nombreux défenseurs de Fredericton, y compris la Direction gouvernementale d’Habitation NB, comme principe directeur pour lutter contre l’itinérance. Un impact positif s’est produit sur l’itinérance dans les villes d’Amérique du Nord en suivant le principe selon lequel une personne doit d’abord être logée en toute sécurité afin de bénéficier de la sécurité et de la stabilité nécessaires pour résoudre les problèmes qui ont au départ mené à son itinérance. L’un des éléments importants de Logement d’abord est le service global qu’il comprend. Jusqu’à présent, il n’était pas possible de fournir un soutien intense et quotidien aux plus vulnérables parmi les populations sans-abri. Ce nouveau projet permettra de s’assurer que ce niveau de soutien est disponible. J’ai bon espoir que ce nouveau projet de Logement d’abord contribuera grandement à aider ceux et celles qui en ont le plus besoin.