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Bulletin de circonscription – Crise du logement – Printemps 2021

by Lindsay.Demerchant
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Au tout début de la pandémie, le gouvernement du Nouveau-Brunswick a imposé un moratoire sur les expulsions de locataires qui a expiré en juin 2020, seulement trois mois après le début de la pandémie. Depuis, nous constatons une augmentation alarmante des expulsions et des hausses soudaines des loyers. Statistique Canada a récemment révélé que le coût des loyers avait augmenté au Nouveau-Brunswick de manière plus importante que dans toute autre province du Canada.

Les taux d’inoccupation sont à des niveaux historiquement bas, tandis que les propriétés sont envahies tout autour de nous par des personnes et des entreprises d’autres provinces. Ces acheteurs plus riches ont augmenté la valeur des propriétés en général et des loyers en particulier. J’ai entendu à maintes reprises des électeurs qui ont vu leur loyer augmenter lorsqu’un nouveau propriétaire achète leur immeuble. Beaucoup de ces appartements étaient déjà loués à des prix que les locataires pouvaient à peine se permettre. Avec la flambée soudaine des loyers, beaucoup sont expulsés.

Le besoin de protection des locataires n’a jamais été aussi clair ni aussi urgent, car les locataires sont confrontés au double coup dur des augmentations brutales et soudaines des loyers et de la diminution des revenus en raison de l’insécurité ou de la perte d’emploi due à la COVID. Les appels se sont multipliés non seulement pour un moratoire sur les expulsions, mais aussi pour un plafonnement nécessaire des prix de loyer et une plus grande protection globale des locataires.

Les locataires du Nouveau-Brunswick bénéficient de moins de protections juridiques que les autres Canadiens. C’est pourquoi, il y a près de deux ans, j’ai déposé un projet de loi pour renforcer notre faible Loi sur la location de locaux d’habitation. Malheureusement, le projet de loi n’a pas été adopté. S’il avait été adopté à ce moment-là, nous ne serions pas confrontés au scénario dans lequel nous nous trouvons aujourd’hui.

En novembre 2020, j’ai réintroduit un projet de loi visant à établir des contrôles des loyers afin de protéger les locataires contre les augmentations de loyer déraisonnables. Cela empêcherait toute augmentation de loyer la première année de location, limiterait les augmentations de loyer à une fois par an et imposerait un plafond auxdites augmentations. Mais avant cela, un moratoire immédiat sur les expulsions est clairement nécessaire, tout comme l’imposition d’un plafond des coûts de loyer. Le premier ministre a le pouvoir de faire en sorte que les deux se produisent aujourd’hui, mais au lieu de cela, il a choisi de reporter cet enjeu majeur à plus tard en commandant un sondage sur l’état des logements de location dans la province. Les locataires ne peuvent pas attendre les résultats d’une enquête de trois mois.

Statistique Canada a déjà publié ses données, les gens perdent leur logement et le gouvernement ne fait rien.